Un organisme lachinois pour aider les gens défavorisés
Repas chauds, dons de vêtements ou épicerie à moindre coût, l’organisme Mains Tendues (Extended Hands) est une aide primordiale pour les personnes défavorisées, à l’aube de la saison froide.
Mains tendues a vu le jour en 2005 grâce à Glynis Jenkins Burton, la femme du pasteur de l’église protestante de Lachine, The Resurrection Center. C’est dans un bâtiment annexe à l’église qu’elle a pu organiser une banque alimentaire, qui aide désormais plus de 125 familles lachinoises.
«La plupart des personnes qui viennent chercher de l’aide sont des réfugiés, des personnes avec des handicaps ou avec de faibles revenus. Il y a aussi des gens qui travaillent, mais qui n’arrivent pas à boucler leur fin de mois à cause du coût de la vie», explique Jackie Webley, bénévole depuis 13 ans.
Depuis, Mme Burton, accompagnée de sa trentaine de bénévoles, a mis en place d’autres services. Elle propose des repas lors des grands évènements, comme à Noël où 400 personnes sont servies et des jouets distribués.
À l’équipe des bénévoles réguliers, s’ajoutent des élèves de 3e à la 6e année de l’Académie Saint-Anne, qui participent à la distribution de denrées alimentaires chaque mercredi midi.
«On veut inculquer aux élèves la notion d’entraide et la conscience sociale. Au début, ils étaient gênés, maintenant ils posent des questions aux gens, ils apprennent à s’ouvrir», explique l’enseignante Kim Lucier. Le programme a été mis en place l’année dernière et environ une centaine d’élèves ont prêté main-forte à l’organisme jusqu’à présent.
Vers la réinsertion
La directrice aimerait pouvoir travailler en coordination avec des organismes locaux afin de référer ses membres en fonction de leurs besoins. «Le but n’est pas de garder ces personnes dépendantes de la banque alimentaire, mais qu’elles parviennent à se réinsérer dans le monde du travail», souligne Mme Burton.
Depuis un an, les membres peuvent être accompagnés dans leurs recherches d’emplois avec le projet Dress for Success.
«S’ils viennent d’immigrer ou qu’ils viennent de perdre leurs emplois, on peut leur donner des conseils et les suivre jusqu’à tant qu’ils obtiennent un nouveau travail», ajoute la directrice, à l’origine de ce projet.
Malgré ses efforts et son partenariat avec Moisson Montréal, qui les approvisionne en denrées alimentaires, Mme Burton n’a reçu aucune subvention en plus de 10 ans d’existence. «On a envoyé de nombreuses lettres au gouvernement pour recevoir des fonds, pour ainsi avancer dans nos projets et engager des employés, sans jamais avoir de retour», déplore-t-elle.
En 2017, Glynis Jenkins Burton a reçu «Sovereign’s Medal for Volunteers», une médaille pour sa contribution significative à sa communauté.
Crédit de l'article: LISA LASSELIN, JOURNAL METRO
Mis à jour le: 8 Octobre 2018